Exposition au Mamac de Liège
CARDIOGRAMME suscite des questions singulières et universelles sur l’essence de l’œuvre, – œuvres de l’ordre de la survie ? – l’intensité qu’elle dégage et a la volonté de vouloir contribuer à une réflexion sur la culture contemporaine de l’image en inscrivant sa ligne de sens sur la notion d’ouverture – laissant de côté les conflits de frontière entre les divers modes d’expression artistiques et leurs publics, entre les artistes reconnus et les artistes « en marge », entre le local, le national et l’international – dans le seul but de nous pencher sur l’art et tout ce que l’on peut savoir aujourd’hui d’un homme concret.
Le parcours de cette exposition traduit le regard de certains artistes sur eux-mêmes (autoportraits) en ce sens qu’ils existent singulièrement et sont exposés aux misères et aux miracles induits dans le simple fait de vivre et souligne aussi l’implication de certains de ces artistes dans le monde qui les entoure (portraits de leur environnement social et/ou sociétal).
Les oeuvres, même si certaines peuvent choquer, aident à mieux saisir et apprécier toutes les dimensions de l’expérience humaine. Les artistes n’interprètent-ils pas et ne révèlent-ils pas la complexité des événements qui les touchent d’une manière singulière et autrement puissante ? Ils nous incitent à voir les choses différemment.
En amenant un autre regard, en provoquant des questionnements, en ébranlant des convictions, le but de cette exposition est de contempler ces oeuvres comme un témoignage de l’attente de l’artiste au-delà des normes généralement imposées par la société et de questionner le public sur sa propre relation à lui-même, à l’autre et à ses différences.
Cardiogramme, comme l’enregistrement des mouvements du cœur, s’apparente à un voyage autour de deux mondes, intérieur et extérieur, à l’issue duquel nous pouvons dire que « le singulier est une voie plus sûre vers l’universel que le général ou la moyenne. » (Pineau)