L’exposition dont il est question aujourd’hui m’a permis de découvrir un artiste peintre de Metz, Fabien Claude.
Quand je me suis approchée de la Galerie Lillebonne, en venant de la place Saint-Epvre, j’ai entraperçu des toiles de l’exposition représentant des corps nus et décharnés sur des croix. Je me suis dit que cela n’allait pas être bien gai. J’ai eu un peu peur, pour être tout à fait honnête. Et puis je suis entrée, j’ai pris d’autres tableaux en pleine face et je suis restée coite.
D’un point de vue purement plastique, les œuvres de Fabien Claude sont très belles. Les couleurs sombres sont admirablement traitées car les toiles restent lumineuses. Le noir n’est pas ombre ou ténèbres, il est densité.
Ce qui m’a subjuguée, c’est l’exécution obsessionnelle d’une même figure, toujours plus déformée, toujours plus effacée. Cela m’a fait penser à un (mauvais) rêve qu’on refait chaque nuit, qu’on essaie de restituer mais que la mémoire tord dans tous les sens. Il y a dans les œuvres de Fabien Claude présentées à la Galerie Lillebonne cette part d’inconscient qui nous échappe, terreau fertile de l’onirisme et du mythe cathartique.
Comme il est bon de ne pas se fier à son premier regard parfois, de ne pas rester dans sa zone de confort ! Cela permet de faire, comme ici, d’agréables découvertes.
La petite araignée